L’année 2019 restera dans l’histoire comme une date où l’immobilier a explosé tous ses records. Que ce soit sur les taux immobiliers, le prix du mètre carré ou les nombres de transactions, le contexte économique pousse le marché de l’immobilier dans les extrêmes. Bilan de la situation pour comprendre le phénomène et voir ce qui nous attend demain.
L’année 2019 n’est pas fini, mais le nombre de transactions a déjà dépassé de 10% l’année 2018 qui était déjà une année record avec 965 000 ventes. L’activité est bien supérieure dans les grandes villes et tout particulièrement à Paris où le marché de l’ancien est surreprésenté.
La grande couronne tire son épingle du jeu en proposant le marché le plus dynamique de la région Île-de-France. Plus de 37 000 appartements ont été vendus en grande couronne. Cette activité s’accompagne d’une augmentation notable du prix du mètre carré (autour de 6000 euros le mètre carré, soit une augmentation de 5% en un an)
C’est en particulier sur la question des taux de crédit que les chiffres sont impressionnants. En septembre, les taux d’emprunt sont encore en baisse repoussant encore les limites des taux qui n’ont jamais été aussi bas depuis le lendemain de la seconde guerre mondiale ! Aujourd’hui il est possible d’emprunter à des taux de 0,58% sur 20 ans. Les meilleurs taux restent réservés aux profils les plus avantagés, mais la baisse profite à tout le monde. Ces taux inédits sont en grande partie le résultat du choix de la banque centrale européenne qui a décidé de baisser ses taux directeurs, déjà négatifs, pour les passer à 0,50%. L’objectif ? Inciter les banques à lâcher leur liquidité pour alimenter l’économie. Les banques n’ont pas d’intérêt à placer leur argent dans la banque centrale européenne et donc préfèrent accorder des prêts et ce même à des taux très bas. L’argent investi par les particuliers ayant au final plus de chance de leur revenir. La baisse des taux est ensuite encore un peu plus encouragée par la concurrence des banques qui ont toutes la même stratégie et qui tentent d’attirer les meilleurs profils grâce à des taux bas.
Les prix dans la capitale n’ont cessés d’augmenter ces dernières années pour atteindre la barre symbolique des 10 000 euros le mètre carré en moyenne, avec une augmentation sur un an de 6,3%. Les prix atteignent même 15 740 euros le mètre carré dans le 6ème arrondissement. Les quartiers populaire de Paris connaissent aussi une forte augmentation de l’ordre de 30% en moyenne, notamment dans le quartier de la Goutte d’Or, des Epinettes ou de la Chapelle. Les profils des acheteurs ont nettement évolués en quelques décennies. Les ouvriers représentent moins de 5% des acheteurs et les CSP+, cadres supérieurs et professions libérales se partagent le gros du gâteau. Des investisseurs étrangers sont aussi de plus en plus présents dans la capitale et participent notamment à une augmentation du prix du mètre carré dans les quartiers les plus chics.
Ces prix atteignent probablement un plafond de verre et le marché Parisien devrait maintenant se stabiliser, au moins pour un moment. On a même observé une légère baisse dans certains quartiers chics de la capitale. Ces prix très élevés ne découragent pas pour autant les candidats, toujours plus nombreux. Cependant tout le monde ne pourra pas suivre éternellement la hausse des prix. On peut donc s’attendre à une stagnation du marché dans les grandes métropoles et à Paris notamment, avec une augmentation des prix toujours existante mais moindre. Les taux ne resteront eux pas toujours aussi bas mais de manière générale on peut s’attendre à ce qu’ils restent favorable aux acheteurs.