Alors que Paris est l’une des villes les plus densément peuplées au monde, beaucoup de solutions sont imaginées pour désengorger la capitale de ses habitants, mais aussi pour réinventer la vie à Paris. On a beaucoup parlé du Grand Paris, mais moins des projets de rénovation urbaine qui ont lieu dans le Paris intra-muros et qui feront le Paris de demain.
La majorité des autorisations d’urbanisme sont des opérations de transformation des bâtiments et non des projets de constructions nouvelles.
L’architecture de demain se pense plus en transformation qu’en destruction et reconstruction.
Cette évolution de la capitale est en adéquation avec les problématiques environnementales.
Les travaux de construction sont l’une des premières causes d’émissions de CO2 dans la capitale, il est donc logique que la ville applique une politique de sobriété en préférant transformer plutôt que construire.
C’est aussi une manière pour la ville de Paris de préserver son patrimoine architectural. Paris est une ville difficile à transformer tant son architecture est iconique et protégée. Certains projets innovants s’insérant malheureusement très mal dans le paysage parisien.
La plupart des nouveaux projets d’urbanisme à Paris vont plus dans le sens de l’ouverture et des bâtiments, pour laisser place à la lumière naturelle, ou pour ouvrir sur l’extérieur, plutôt que l’addition de nouveaux éléments. On creuse, on ouvre et on se focalise sur les performances énergétiques, sur le confort de vie et la végétalisation. La très grande majorité des projets architecturaux parisiens laissent une place considérable aux espaces verts.
C’est aussi construire léger, en préférant des matériaux naturel comme le bois plutôt que le béton, ce qui permet de réduire au maximum les émissions de gaz à effet de serre.
Concernant la circulation dans la capitale, la politique de la ville met l’accent depuis plusieurs années sur la limitation de l’utilisation de la voiture individuelle, et l’utilisation de moyens de circulation légers et sans émission de gaz à effet de serre, comme le vélo et les transports en commun. La maire de Paris a dit vouloir construire une vie parisienne s’organisant autour du quartier, avec les lieux de vie et de travail à moins d’un quart d’heure à pied. Ce concept de “ville du quart d’heure”, très discuté, va à l’encontre du besoin de construire des infrastructures lourdes pour se déplacer plus rapidement. L’idée est de recentrer dans un lieu géographique très limité tous les besoins sociaux, les logements, le travail, les soins, les loisirs, la culture, les ressources de consommation. Ce besoin de rééquilibrage de la ville recentré sur la vie de quartier pourrait influencer grandement les constructions de demain et la façon dont la ville est pensée.