A Paris, les nuisances sonores sont l’une des principales problématiques que rencontrent les habitants. Que ce soit la circulation, les transports, les marchés, les écoles, les murs trop fins dans les anciens immeubles, ou encore les nombreux travaux dans la ville, le bruit est une source des désagréments qui peut avoir des conséquences sérieuses sur la vie quotidienne et la santé, en générant du stress et en créant des troubles du sommeil. Mais une récente étude sur le bruit à Paris a démontré que les quartiers les plus bruyants n’étaient pas nécessairement ceux auxquels on pense…
On pourrait penser qu’avec ses cafés et sa situation centrale dans Paris, le 2ème arrondissement présenterait une très forte intensité sonore. Il n’en est rien. En effet cet arrondissement est aussi l’un des moins densément peuplé. Ce qui en fait l’un des plus calme.
Le 9ème arrondissement quand à lui bénéficie des nombreuses petites ruelles qui répartissent le bruit et contribuent à baisser la densité sonore dans le quartier.
Si le 18ème ne surprend pas trop, avec ces nombreux transports ferroviaires, sa circulation, ses bars et clubs et une population dense, on ne s’attendait pas forcément à trouver le très bourgeois 7ème arrondissement dans la liste, ou encore le 17ème. Pour ce dernier, sa présence sur le podium des arrondissements les plus bruyants de la capitale serait en grande partie due aux travaux du nouveau quartier Clichy-Batignolles. Quand au 7ème arrondissement, c’est la présence de grandes artères de circulation qui en font l’un des quartier les plus bruyants.
L’une des surprises de l’étude a été de constater que les appartements donnants sur une rue piétonne et ceux donnant sur une rue ouverte à la circulation ne présentaient que peu de différence au niveau de la densité sonore. La piétonnisation des rues n’est donc pas forcément une solution concluante pour baisser le niveau sonore dans la capitale.
Aussi, on constate que plus on monte dans les étages, plus le bruit est fort, ce qui s’explique par le fait que le bruit résonne sur les façades pour gagner en intensité jusqu’au 4ème étage. Au-dessus, le niveau faibli. Les appartements donnants sur la cour sont aussi bien moins bruyants que ceux donnant sur la rue.
Dans tous les cas, les fenêtres à double-vitrage montrent une très bonne protection contre le bruit, et ce peu importe la situation, c’est quand on ouvre les fenêtres que la différence se fait…
La ville s’est récemment attaquée au bruit généré par les deux-roues. La verbalisation des deux-roues trop bruyants sera donc plus récurrente, notamment en utilisant un sonomètre, qui mesure l’intensité du bruit dont un est déjà installé à Châtelet. Ce type de radars anti-bruits sont appelés à se multiplier dans Paris.