Une baisse des prix immobiliers à Paris en 2020 ?

Alors que l’année 2019 s’achève comme étant l’année de tous les records pour le marché immobilier parisien, avec un prix moyen du mètre carré qui a dépassé la barre symbolique des 10 000 euros, va-t-on continuer sur la même tendance en 2020 ou peut-on s’attendre à un rééquilibrage des prix de l’immobilier à Paris ? Tandis que des arrondissements connaissent encore une progression annuelle de plus de 10%, peut-on rester encore longtemps sur une telle hausse ? N’atteignons-nous pas les limites de la tendance ? À quoi peut-on s’attendre en 2020 ?

Des prix stagnants sur le dernier trimestre

Des rapports d’organismes d’analyse numérique du marché immobilier, telle que la société PriceHubble, qui étudie le marché immobilier, semblent indiquer que le marché va connaître une stagnation, voir un léger recul en 2020. L’étude compare l’écart très grand qu’il y a entre la hausse des prix sur l’année 2019, qui atteint parfois 14% comme dans le 4ème arrondissement, mais qui stagnent très fortement sur le dernier trimestre, avec des hausses à 0,14% seulement dans le 5ème arrondissement par exemple. Certains arrondissements sont même en baisse comme le 20ème, avec -1,06%, le 7ème, -1,46% ou le 12ème, -1,63%. Il ne s’agit bien entendu que de variations statistiques saisonnières, et cela ne peut pas suffire pour indiquer une tendance.

Une hausse prochaine des crédits immobiliers

Sur le papier en effet, difficile de croire que les prix vont baisser en 2020. L’écart entre l’offre et la demande est tellement important, que les autres variables pèsent peu à côté. Ainsi, depuis l’an 2000, les ventes à Paris n’ont jamais dépassées le nombre de 40 000. L’offre est très basse et la demande toujours très importante. De plus, la demande est encouragée par des taux historiquement bas. 

Qu’est-ce qui pourrait alors faire baisser les prix dans un tel contexte ? Tout d’abord, justement, cette hausse des prix qui atteint les 10 000 mètres carrés pourrait être un plafond de verre. La ville devient trop chère pour bon nombre d’acheteurs qui pourraient être de plus en plus nombreux à se replier sur la banlieue ou bien même d’autres grandes métropoles françaises. Pourtant certains éléments de base comme les taux immobiliers très bas semblent être dans la ligne de mire du gouvernement et pourraient remonter. Les derniers propos du ministre de l’économie Bruno Le Maire sont très claires sur ce sujet, il demande aux banques de prendre leurs responsabilités dans la hausse des prix de l’immobilier.

 

Il faut voir si la tendance de stagnation des prix de l’immobilier se confirme dans le temps. mais le palier des 10 000 euros le mètre carré pourrait très bien avoir agit sur les acheteurs comme une onde de choc psychologique, en les poussant à s’éloigner de plus en plus du centre de la capitale pour investir la périphérie, en plein développement avec Le Grand Paris.

 

Si cette tendance se confirme, et s’accompagne d’une hausse des taux de crédits immobiliers, nous pourrions bien entrer en 2020 dans une nouvelle ère immobilière pour la capitale française.