L’obtention d’un crédit immobilier est la grande incertitude lorsque l’on se lance dans un projet immobilier. Les banques sont tenues par les autorités financières de respecter un certain nombre de contraintes, l’un d’elles est le taux d’endettement des emprunteurs, celui-ci ne doit pas dépasser plus de 35 % de leurs revenus disponibles.
Un telle contrainte devrait freiner fortement le marché immobilier, ce n’est pourtant pas du tout le cas !
Plus de 134 milliards d’euros ont été prêtés aux investisseurs par les banques au premier semestre, c’est un record depuis 2017 !
Alors que l’année 2021 avant plutôt mal commencée pour le marché immobilier, l’arrivée du printemps, la saison des déménagements, a fait repartir le secteur à la hausse.
Il y a aussi un “effet Covid”, les envies de changer de vie, acheter plus grand, se rapprocher d’espaces verts, etc.
Cette forte activité a été encouragée par des taux historiquement bas et des conditions d’accord de prêts assouplies.
Dans ce contexte, tous les profils d’emprunteurs ont été gagnants, les primo-accédants, les investisseurs dans les résidences secondaires, etc.
Cette suractivité du marché est-elle durable ? Le marché est pourtant contraint d’obéir aux recommandations des autorités financières, alors comment s’explique cette tendance ? Dans ce contexte, il est possible d’imaginer qu’une partie des banques ne respecte pas toujours ces recommandations. Si tel est le cas, les autorités financières vont sûrement renforcer leurs contrôles afin d’éviter un surendettement des emprunteurs.
En 2019, la Haute Autorité Financière avait limité à 25 ans la durée des emprunts. Aujourd’hui, nous sommes à un record de durée de l’emprunt, avec une moyenne qui s’élève à 235 mois, soit plus de 19 ans.
Si la Haute Autorité intervient, ce sera pour rappeler aux banques leurs obligations. Il y a peu de chances qu’il y ait de véritables sanctions financières.