Face à une situation immobilière dans laquelle les banques durcissent leurs conditions d’autorisation de prêt immobilier, et des vendeurs qui ne baissent pas leur prix de vente, une réunion aura lieu entre les banques et les représentants des courtiers afin de mettre en place une mensualisation temporaire des taux d’usure. Ce qui pourrait permettre aux banques de prêter plus facilement aux investisseurs immobiliers.
Le ministre de l’économie Bruno Le Maire devrait participer à une réunion avec les acteurs de l’immobilier dans l’objectif de remonter les taux d’usure, le niveau de ce taux déterminant la limite au-delà de laquelle les banques sont autorisées à prêter.
Actuellement, le niveau de ce taux est fixé tous les trois mois. En mensualisant ce taux d’usure, cela devrait permettre de remonter celui-ci plus vite.
Ce taux avait été remonté à 3,56 % à compter du premier janvier, pour un emprunt sur plus de vingt ans. Aujourd’hui, cela n’aurait plus de sens de fixer ce taux tous les trois mois, face à une remontée rapide des taux d’intérêts. Il y a donc une inadéquation entre les taux d’usure et les taux d’emprunt qui provoque un blocage au niveau des autorisations de prêts immobiliers. Aujourd’hui, les compromis de vente sont souvent rompus en raison d’un refus de prêt immobilier. En réévaluant le taux s’usure tous les trois mois, la production de prêts immobiliers sera impactée.
Les banques doivent aujourd’hui faire face à des complications de refinancement, avec des augmentations des coûts, se retrouvant bloquées par les taux d’usure. Il se pourrait donc que les courtiers en crédit immobilier, qui mettent une pression constante depuis plusieurs mois sur ce sujet, soient entendus.
La mensualisation des taux d’usure devrait permettre à des milliers de personnes solvables, mais qui n’avaient pas accès au crédit immobilier, de se voir accepter leur prêt et réaliser leur projet immobilier.