Le contexte immobilier n’a jamais été aussi favorable aux nouveaux acheteurs. Bien que le prix du mètre carré dans les grandes métropoles atteigne des niveaux stratosphériques, il faut pondérer cette tendance avec les taux qui n’ont jamais été aussi bas, et la tendance devrait continuer pour la nouvelle année. En juin, on a enregistré le taux le plus bas depuis 1940 ! Mais ce n’est pas l’unique bonne nouvelle pour le marché de l’immobilier, les apports personnels se réduisent aussi comme peau de chagrin…
Alors que les crédits sont en chute libre et atteignent des niveaux historiques, il est aussi de plus en plus courant de pouvoir emprunter sans apport, notamment pour des dossiers ne dépassants pas les 200 000 euros ou dans les zones où le mètre carré est bas. Bien entendu, pour devenir propriétaire dans la capitale ou même dans la région parisienne, un apport reste obligatoire, mais celui-ci connaît aussi des coups de rabots importants. C’est encore plus facile si vous achetez un appartement à deux. De manière générale, on constate que toutes les planètes sont alignées pour ceux qui souhaitent accéder à la propriété.
Pourquoi les banques sont-elles si généreuses face aux emprunteurs ? L’explication se trouve en partie dans les quantités très importantes de liquidité que possèdent les banques. Elles préfèrent maintenant que vous gardiez l’argent de votre apport et que vous le placiez par exemple chez elle dans une assurance-vie. Les banques sont aujourd’hui dans une logique de conquête. La concurrence étant de plus en plus rude dans le milieu bancaire, elles préfèrent attirer des jeunes et des petits revenus en proposant des emprunts sans apport.
En cumulant deux salaires, vous rassurez d’autant plus les banques qui vous accorderont un emprunt sans apport plus facilement. Vous devez cependant pouvoir justifier ce manque d’apport. Si vous commencez votre vie professionnelle ou si vous avez une famille nombreuse, les banques seront compréhensives. De même si vous êtes en reconversion professionnelle ou que vous venez de divorcer, les banques peuvent prendre en compte ce contexte particulier. Cependant, si vous payez un petit loyer ou que vous êtes hébergé gratuitement, il sera moins facile de justifier un manque d’apport.
La société évolue et de plus en plus de professionnels préfèrent le statut d’indépendant à celui de salarié. Malheureusement, les banques restent encore très frileuses face aux freelances et aux CDD. Le CDI reste le contrat clé pour décrocher des crédits immobiliers, ou dans le cas des couples, au moins un CDI sur deux, afin d’obtenir des emprunts sans apport. Cependant tout dépend de votre situation. Un jeune diplômé en contrat déterminé aura plus de facilité à décrocher un crédit sans apport qu’un quadragénaire en CDI mais sans possibilité d’évolution. Mais il faudra encore un peu de temps pour que les mentalités, mais aussi les démarches administratives et les réglementations permettent aux indépendants d’accéder à la propriété facilement.