À quelques mois de la présidentielle, le président de la fédération française du bâtiment exhorte le gouvernement, ainsi que les candidats à la présidentielle à sauver le pouvoir d’achat des français ! Il souhaite voir une relance de la construction de nouveaux logements.
Cependant, si l’on regarde les derniers chiffres donnés par le gouvernement, le secteur de la construction a retrouvé son niveau d’avant-crise.
Alors pourquoi ce cri d’alarme ? Si le secteur a bien retrouvé son niveau d’avant la crise sanitaire, il n’a fait que rattraper son retard sur cette période très particulière.
Le secteur semble en effet traverser une crise beaucoup plus profonde, avec des blocages à tous les niveaux.
En plus de la difficulté à obtenir des permis de construction, s’ajoute le manque de terrains disponibles, et le nombre de plus en plus important des normes de construction qui ralentissent considérablement les projets, et peuvent augmenter leur coût. Il existe également une pénurie de main-d’œuvre et de matériaux.
Pour Olivier Salleron, le président de la fédération du bâtiment, il faut faire du logement une grande cause nationale, et rattacher le ministère de la construction à celui de l’économie.
Pour lui, la situation est grave, et si elle n’est pas prise en main très rapidement, elle pourrait aboutir à une crise sociale majeure dans les années à venir.
Le sujet du logement semble pourtant être mis de côté par la plupart des candidats. Ce manque d’intérêt des politiques semble copié sur celui des français, qui, étrangement, n’ont pas l’air de considérer le logement comme une de leur principale préoccupation, alors même qu’en moyenne, 25 % de leur budget est consacré au logement.
La crise sanitaire a pourtant révélé un mal-être profond lié au logement. Principalement dans les grandes villes, ce qui a réorienté les projets immobiliers de beaucoup de français vers des espaces plus grands, en périphérie des villes.
Pour Olivier Salleron, les permis de construire devraient être délivrés par les préfets et non les maires, qui, du mot même du premier ministre, “on fait profession de fois de moins construire.”
En supprimant la taxe d’habitation ainsi qu’en exonérant la taxe foncière pour les logements neufs, le gouvernement n’encourage plus les maires à construire plus.