Alors que durant l’épisode du Covid, les parisiens affirmaient vouloir quitter la capitale pour s’installer en province, ce grand déménagement général s’est en réalité soldé par un petit saut de puce vers la proche banlieue pour quelques uns.
Lorsque l’on sonde les parisiens propriétaires, 54 % aimeraient quitter Paris, alors qu’en France, seul 40 % des propriétaires veulent changer de département. Les parisiens sont donc bien plus nombreux que les autres à vouloir déménager loin de chez eux.
Cependant, si l’idée d’une belle maison à la campagne fait rêver, dans la réalité, c’est souvent la proche banlieue qui a accueilli les parisiens. On promettait une nouvelle vie devenue possible grâce au télétravail, mais de nombreux facteurs rendent ces désirs d’ailleurs plus difficiles que prévu.
Pour sauter le pas, il faut accepter de s’éloigner de son cercle proche, de sa famille, il faut que son employeur soit d’accord pour travailler en télétravail la majorité du temps, enfin, il faut déménager à un endroit où il y a une bonne connexion internet, la fracture numérique étant toujours un problème dans de nombreuses villes de France. Le prix du rêve est donc parfois très important, et beaucoup préfèrent se tourner vers la banlieue proche, plus accessible. Ils sont plus de 42 % à choisir les Hauts-de-Seine comme destination, suivi par le Val-de-Marne et la Seine-Saint-Denis.
Maintenant que la crise du Covid est terminée, on voit un recule des recherches des parisiens dans la petite couronne. Si les extérieurs résistent toujours, la tendance générale est à la baisse. Dans les Hauts-De-Seine, la recherche des parisiens pour un bien immobilier recule de 2 %, 3 % dans le Val-De-Marne, et 15 % en Seine-Saint-Denis.
La grande couronne parisienne quant à elle, séduit de plus en plus, en raison de son parc de maisons individuelles.
Les villes qui arrivent en tête des recherches des parisiens sont les villes de la côte sud, comme Nice, Marseille et Bordeaux. Les Alpes-Maritimes représentent 9 % des recherches effectuées par les parisiens. Arrivent ensuite les Bouches-du-Rhône et la Gironde.
La plupart des parisiens qui partent de Paris ne vont donc pas très loin, plus de la moitié choisissent l’Île-de-France.
Quand ils décident de partir loin de Paris, ce n’est pas pour les campagnes, mais pour les grandes villes. Si les parisiens partent, ils veulent rester citadins. Parmi ceux qui ont fait leur valise, seuls 7,6 % sont partis dans les départements les moins peuplés de France.
Si certain décident de partir, d’autre, au contraire, ont fait le chemin inverse. La principale motivation pour venir s’installer à Paris étant l’attractivité économique. Paris regroupe aussi un grand nombre d’universités et continue d’attirer une majorité d’étudiants chaque année.
Si la capitale a perdu quelques habitants, elle reste la ville la plus attractive de France, et l’une des villes les plus à l’international, au même titre que Londres ou New York.