Alors que beaucoup espèrent voir bientôt la fin du confinement, les projets immobiliers, reportés jusque-là, devraient reprendre en nombre. Avec la crise, certains acheteurs ont l’espoir de faire de bonnes affaires. Mais est-ce que les vendeurs sont prêts à faire des concessions sur les prix ? Une chose est sûre, l’un des point-clé de la réouverture du marché de l’immobilier sera la confiance.
Depuis mars 2020, le marché de l’immobilier est totalement figé. Le confinement bloque les visites, les signatures notariales et l’administration, mais la crise a aussi atteint la confiance des vendeurs et des acheteurs. Dans ce moment d’incertitude sur l’avenir, presque tous les projets immobiliers se sont mis sur pause. Les promesses de ventes ont diminué de plus de 75 % en un mois, et plus de 50 % des agences immobilières ont totalement cessé leurs activités.
Mais avec l’annonce d’une date pour le début du déconfinement, un retour des investisseurs immobiliers commence à se faire sentir. Mais avec quelles attentes ?
Les acheteurs et vendeurs immobiliers n’ont pas renoncés à leurs projets. Une étude menée par MeilleursAgents montre qu’une grande majorité des investisseurs sont confiants sur la reprise du marché. Et ils sont plus de la moitié à vouloir reprendre leur projet de vente ou d’achat immobilier dès la levée du confinement. D’autres préfèrent attendre encore un peu afin d’avoir une meilleure perspective sur l’avenir, craignants sans doute des retombées économiques importantes, pouvant avoir une influence sur les banques, les prix immobiliers ou sur leur pouvoir d’achat. Il est important de noter que cette étude n’a révélé qu’une très petite minorité d’investisseurs qui ont totalement abandonnés leur projet immobilier, ils représentent seulement 2 à 3 % des acheteurs et vendeurs immobiliers interrogés.
Malgré ces chiffres encourageants, l’attitude et les attentes des acteurs de l’immobilier peuvent évoluer après la déconfinement. Sur les prix, il y a souvent un écart, psychologiquement compréhensible, entre acheteur et vendeur. Ces derniers ayants tendance à légèrement surestimer de 5 % leur bien immobilier, alors que les acheteurs au contraire sous-évaluent les biens de 5 % également. Cet écart permet des négociations seines et raisonnables, et les acteurs ont plus de chance de trouver un prix acceptable pour les deux parties.
Le problème est que la crise du coronavirus creuse cet écart. Alors que les vendeurs restent stables. Les acheteurs espèrent pouvoir négocier plus férocement les prix, et s’attendent à une baisse de 10 % en moyenne des prix du marché. Cela pourrait se justifier si le nombre d’acheteurs était en baisse, mais ce n’est pas ce qui semble se profiler. Dès lors, les prix devraient rester stables dans les faits, mais l’attente psychologique des acheteurs risque de rendre les négociations plus longues, ralentissant la reprise du marché. Certains acheteurs devraient tout de même pouvoir obtenir des prix intéressants auprès des vendeurs les plus pressés, mais cela ne sera pas une généralité.